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INVISIBLE QUAND TU T'ARRÊTES
 

Isadora

MISE EN CONTEXTE

Ces dernières années, la corpulence est devenue un objet emblématique de questions sociales au centre des préoccupations de nos sociétés contemporaines. Aux yeux de la société, le corps idéal est un corps maitrisé. La corpulence se pose alors comme une conséquence individuelle, déterminante de nos interactions et de notre construction identitaire.

Les normes corporelles sont nombreuses.

Toutes imposent la tyrannie du morphologiquement correct.

Cette problématique d'une actualité brûlante soulève de nombreuses questions. Notamment celle de la prévalue de certains corps sur d'autres.

Les personnes grosses, obèses, massives ou en surpoids souffrent énormément de l'invisibilisation et des injustices qui découlent de l'impératif de minceur dominant dans la société. Un impératif qui laisse à penser qu'un corps gros est un corps en trop, une vie nue, non qualifiée, dont aucun état ne sait quoi faire. Lorsque l'on crée du commun, lorsque l'on porte une loi, il y a toujours une singularisation soufferte de l'autre côté. Plus on crée de la norme, plus on nourrit de la violence à l'égard de ce qui n'y rentrera pas

Arendt avait compris l'importance du corps pour toute conception de l'action et il ne lui avait pas échappé que, dans toute résistance et dans toute révolution, celleux qui combattent doivent engager leur corps dans l'action pour revendiquer leur droits et créer quelque chose de neuf.

Il faut selon Butler remettre le corps au premier plan.

Se mettre en mouvement c'est donc commencer à se dire qu'on peut faire vriller la loi par sa vie même. C'est commencer à interroger cette volonté de norme ou de loi, de principe premier.

Les corps gros sont des corps dont les contours apparaissent flous, mouvants et non fixés dans le cadre normatif des représentations corporelles. Il est alors intéressant de citer un passage du livre d'Iris Brey, Le Regard Féminin qui évoque que : " les corps mouvants incarnent une résistance à l'État immobiliste et réactionnaire" et d'inviter ainsi mes adelphes à la mouvance qui sera porteuse, je l'espère, de cette réinvention corporelle.

LE PROJET

J'ai souhaité illustrer mon discours par une courte vidéo réalisée au moyen d'Isadora. Lorsque le corps se meut, il apparaît dans l'image. Lorsque celui-ci s'arrête... il disparaît !

 

Il s'agit d'une invitation à se mettre en action. Pour se voir : il faut bouger ! Le miroir ne rend visible lea protagiste que si ielle est en mouvement.

LES COULISSES

Capture d’écran 2021-12-17 à 12.48.37.png

Pour créer ce dispositif, il faut deux projecteurs :

  • Un premier qui retransmet du live et donc le mouvement, directement relié au "Video In Watcher".

  • Un second qui affiche un fond fixe, connecté au patch "Picture Player" dans lequel on insère l'image prise avec le patch "Capture Stage to Picture" qui fixe instantanément l'environnement dans lequel on se trouve si l'on clique sur son dernier onglet de gauche.

 

Afin de rendre le corps invisible quand il est à l'arrêt :

 

  • Il suffit de connecter le "Video In Watcher" à "Eyes", qu'il est intéressant d'utiliser pour son paramètre "obj velocity". Un outil qui permet de jouer avec la vitesse. En reliant "obj velocity" à un "Comparator" réglé sur ">" il est alors possible d'établir une fonction à une vitesse ">" et une autre à une vitesse "<". Je peux ainsi me rendre invisible grâce à mon fond fixe, en réglant ma vitesse sur "<20" et en connectant mon "Comparator" au second "projector", puis visible dans le cas inverse, puisque le mouvement ">20" renvoie au "Projector" live.

  • "L'Envelope Generator" permet simplement d'obtenir un effet "fade out" pour que la disparition corresponde à la fin du mouvement.

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